Archives de 27 janvier 2011

L’Orgue de Smith et la trompette de Truffaz – 346 jours, 346 albums

Hier, en me rendant au lancement de la programmation hivernale de l’UPop, à Montréal, j’ai écouté le « Milestone Profiles » de Jimmy Smith.

Il s’agit d’une compilation des meilleurs morceaux de l’artiste, idéale pour connaître cet organiste de talent. Avec son style hard bop et un peu funk tiré sur le blues, et avec son orgue électrique, il n’est pas forcément facile d’approche dans ses détails et ses subtilités, mais il s’écoute néanmoins bien doucement et légèrement, si vous aimez simplement la bonne musique. Un morceau en particulier que j’ai retenu ? « Sum Serious Blues », pour 8 minutes de méditation et de repos bien méritées. Ah oui ! Et je fais un clin d’oeil à un ami en mentionnant que Smith fait l’usage d’un orgue Hammond B-3. Si tu as d’autres artistes du genre à me faire découvrir, manifeste-toi, L-P !

Et je termine ce post en écoutant « The Walk of the Giant Turtle » de Erik Truffaz.

Un bel album aux sonorités étranges et éthérées. L’album m’avait été prêté, à l’époque, par un autre collègue universitaire à qui je demandais des conseils et des suggestions sur le jazz. Ce Elvin, qui se reconnaîtra sûrement, m’avait donc fait une compilation de quelques albums que j’avais bien appréciée, mais que je n’avais pas pu bien comprendre, dû à mon manque d’expérience dans le domaine. Eh quoi ! Mes oreilles étaient encore vierges ! Mais aujourd’hui, à la réécoute de cet album, je me sens plus à même de pouvoir en apprécier les subtilités. Des sons un peu désordonnés et électriques, une trompette, un peu d’expérimentation… et encore un peu de jazz fusion. Les morceaux sont aussi très variés entre eux. « Scody Part 2 » a un rythme soul très présent avec les trompettes en écho, et qui semblent parfois si présentes et si lointaines à la fois. « New Door », mon préféré, est beaucoup plus métallique et presque rock, et l’ambiance y semble parfois complètement déjantée. Au contraire, « Wilfried » est beaucoup plus calme et posé. Enfin, « The Walk of the Giant Turtle », qui termine l’album, est lent et mystérieux, avec son piano, ses cordes bien présentes et les sonorités rythmées de percussions et de respiration…

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Melody et Zombie – 346 jours, 347 albums

Mardi dernier, j’ai écouté 2 albums qui furent bien appréciés. D’abord, « Worrisome Heart », de Melody Gardot.

J’ai connu cet artiste grâce à mon premier album de jazz, la compilation de mon premier festival de jazz, en 2008. Le morceau éponyme ouvre les deux albums, et m’a tout de suite séduit par la voix suave et blues de la chanteuse. Un autre morceau qui m’a donné des frissons est « Love Me Like a River Does », avec ses paroles touchantes, son rythme calme et apaisant, et le chant passionné de Melody Gardot. Bref, si vous voulez un petit air de blues, ou entendre une voix douce et chaleureuse, cet album mérite un peu de votre curiosité.

J’ai ensuite écouté « Zombie » du grand Fela Kuti.

Un rythme endiablé, des percutions bien sonnantes et un choeur passionné, « Zombie » ouvre l’album. D’une durée d’environ 12 minutes, elle commence avec un long mouvement instrumental qui nous met dans l’atmosphère. Puis viennent les chants; les paroles de Kuti et la réponse du choeur. Les 3 autres morceaux de l’album sont bâtis sur le même gabarit, mais ne sont pas aussi accrochantes que « Zombie », qui me trotte encore dans la tête aujourd’hui. Je vous invite a prendre quelques minutes pour l’écouter.

Et si vous n’êtes pas familier avec ce personnage important qu’est Fela Kuti, je vous invite également à vous renseigner à son sujet. Il est rare de voir un artiste aussi impliqué socialement et politiquement, ou un homme politique aussi impliqué artistiquement. Je ne vous en dit pas davantage, et vous le plaisir de le googler.

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