Déjà 5000 ! – 135 jours, 131 albums

Me voilà déjà, depuis le début de cette semaine, à plus de 5000 visites depuis l’ouverture de ce blogue. Il va s’en dire que j’en retire une petite fierté, surtout alors que je croyais que ce blogue ne serait vu que de quelques rares amis. Et pourtant, depuis quelques articles sur des morceaux importants ou intéressants à découvrir, 365jazz semble avoir acquis une certaine popularité inattendue. Cela n’est peut-être pas grand chose, mais il me fait tout de même bien chaud au coeur de savoir que j’ai pu aider quelques personnes à découvrir le jazz, à en parfaire leur connaissance ou à redécouvrir quelques classiques du genre. Je tenais donc, brièvement, à vous remercier, lecteurs, ainsi que votre appui, et vos quelques conseils sur des albums à découvrir et à inclure dans ce défi.

Bref, cette semaine, j’ai continué ma découverte du third stream avec 2 autres albums. Le premier en est un de George Russell : « Ezz-Thetics ».

Pour quelques points, l’album se situe davantage dans le port-bop que dans le third stream, quoique l’on peut entendre par moments l’influence classique de certains morceaux et de certaines constructions. Avec le morceau éponyme, par exemple, l’album s’ouvre avec de manière énergique, spontanée et affolante, avec plusieurs cuivres en choeur, mais les harmonies sont un peu dissonantes et impressionnistes. Avec « Nardis » ( http://www.youtube.com/watch?v=hp0ujSHvyiM ), on y va plutôt avec quelque chose de bleu et de mystérieux, mais avec une complexité étonnante. Et avec l’autre grand moment de l’album, « Lydiot », on est clairement dans le post-bop, avec un morceau qui est bien ancré dans le hard bop, mais avec une structure plus élastique et de nouvelles harmonies. Bref, il ne s’agissait pas autant d’un album de third stream que ceux de Jacques Loussier, par exemple, mais le raffinement et la classe qui se dégagent de l’album rappellent pourtant un peu ce sous-genre, même s’il demeure plutôt en retrait.

Parlant de Loussier, je n’ai pu résisté à la tentation d’en écouter tout de suite un second album : « Baroque Favorites: Jazz Improvisations ».

Cette fois-ci, le pianiste s’attaque à la réinterprétation jazzy de quelques morceaux classiques de l’époque baroque, avec un peu de Handel, de Marcello, de Scarlatti et de Pachelbel. Je vous mentirais si je vous disais que je connais bien ces compositeurs et leurs compositions, ou même que je suis familier avec eux. D’ailleurs, après ce défi, j’envisage peut-être de me lancer dans un autre défi semblable mais portant sur la musique classique. Toutefois, certaines oeuvres font partie de la culture populaire, et ce serait bien surprenant de ne pas reconnaître, ne serait-ce qu’un peu, le thème qui traverse les variations de la « Sarabande, suite No.11 » de Handel. Ce serait la même chose pour la stimulante réinterprétation du mythique Canon de Pachelbel ( http://www.youtube.com/watch?v=rozgjPlCC7U ). Aussi, je jugerais que je reconnais en partie le thème du « Concerto in D minor for Oboe » de Marcello, qui d’ailleurs est l’un des moments forts de l’album ( http://www.youtube.com/watch?v=1KVSGIHpvRM ). J’ai donc bien apprécié ces improvisations teintées de classicisme et de baroque, bien qu’elles n’ont pas été aussi poignantes que les variations sur l’Allegretto de la 7e symphonie. Toutefois, il est difficile de ne pas avoir de frissons à l’écoute de certains morceaux, comme « La sonnerie de Sainte-Geneviève du Mont à Paris » de Marais, surtout avec ses quelques jeux d’accord au piano qui rappellent Dave Brubeck et son « Take Five ». Avec ça, difficile de faire plus classe !

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